Nos vins

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LE DÉTAIL DE NOTRE GAMME

CHÂTEAU CLARISSE

CHÂTEAU CLARISSE "VIEILLES VIGNES", PUISSEGUIN-SAINT-EMILION

Notre cuvĂ©e iconique, faisant la part belle Ă  nos vieilles vignes de Merlot, dont certaines ont plus de 70 ans. AssemblĂ© avec le Cabernet Franc et depuis 2019 avec le CarmenĂšre, il en rĂ©sulte un vin soyeux, aux tanins fondants, qui ravira les amateurs de grands vins et les plus connaisseurs. Un des fleurons de l’appelation qui s’exprimera Ă  merveille accompagnĂ© de gibiers ou de viandes au gout prononcĂ© et qui possĂšde un excellent potentiel de garde.

Merlot - Cabernet Franc - CarménÚre
14 mois ( 50% neuves - 50% d'un vin)
Certifié Bio depuis 2019 - En conversion depuis 2016
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CHÂTEAU CLARISSE, PUISSEGUIN-SAINT-EMILION

CHÂTEAU CLARISSE, PUISSEGUIN-SAINT-EMILION

Notre cuvée générique, parfaite alliance entre le Merlot et le Cabernet Franc, assemblage qui a fait la réputation des grands vins du St Emilionnais à travers le monde. Un vin fuité et puissant à la fois qui ravira le plus grand nombre accompagné de belles viandes rouges.

Merlot - Cabernet Franc
12 mois ( 50% neuves - 50% d'un vin)
En conversion depuis 2016
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CHÂTEAU CLARISSE, CASTILLON CÔTES DE BORDEAUX

CHÂTEAU CLARISSE, CASTILLON CÔTES DE BORDEAUX

Notre seule cuvĂ©e monocĂ©page, 100% Merlot, provenant d’un terroir argilo-calcaire d’exception. Un vin fruitĂ© et gourmand Ă  apprĂ©cier aussi bien dans sa jeunesse qu’aprĂšs quelques annĂ©es de garde qui a vocation Ă  devenir l’une des rĂ©fĂ©rences de l’appelation.

Merlot
12 mois (50% neuves - 50% d'un vin)
Certifié Bio depuis 2019 -En conversion depuis 2016
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LE JOURNAL DES MILLÉSIMES

2022
2022
2021
2020
2019
2017
2016
2015
2014
2013
2012
2011
2010

Journal du Millésime 2023

Si dans un premier temps l’automne 2022 a Ă©tĂ© trĂšs chaud, dans le prolongement de l’étĂ©; l’hiver a lui Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement plus froid que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, mais dans la moyenne dĂ©cennale, avec des prĂ©cipitations variables selon les mois, mais elles aussi normales. Le printemps a Ă©tĂ© plus chaud que la moyenne et nous avons basculĂ© en Avril dans une atmosphĂšre humide et chaude, avec des prĂ©cipitations rĂ©guliĂšres, mĂȘme si peu abondantes.
C’est cette combinaison de facteurs qui a provoquĂ© une forte pression mildiou, particuliĂšrement en Juin . Le suivi de notre Ă©quipe dans le vignoble a dĂ» ĂȘtre mĂ©ticuleux, les cadences de traitements sans faille et la qualitĂ© du travail exemplaire, d’autant plus dans notre dĂ©marche en agriculture biologique.
Nous avons donc dĂ» redoubler d’effort pour mettre le vignoble et les raisins dans les meilleures conditions de maturitĂ© en vue des vendanges. L’étĂ© survient, avec sa sĂ©cheresse et ses tempĂ©ratures Ă©levĂ©es (2°C au-dessus des normales) qui donnent un coup de fouet Ă  la maturitĂ© de notre Chardonnay, qui sera rĂ©coltĂ© la derniĂšre semaine d’AoĂ»t. Entre le 4 et le 7 septembre, les tempĂ©ratures montent encore d’un cran, lançant les rĂ©coltes de nos cĂ©pages rouges issus de jeunes vignes, Ă  partir du 10. Les prĂ©cipitations du 10 au 12 septembre nous ont forcĂ© Ă  reporter le reste des vendanges de quelques jours , en commençant par nos Merlots puis nos Cabernets Francs, pas du tout sujet au mildiou tout au long de la saison.
Notre restructuration entamĂ©e dĂšs 2009 pour aller vers 50% de Cabernet Franc plantĂ© sur le vignoble c’est une nouvelle fois avĂ©rĂ©e payante, ces derniers ayant Ă©tĂ© particuliĂšrement qualitatifs cette annĂ©e et ayant permis Ă  nos Ă©quipes de vendanger sereinement, de maniĂšre saccadĂ©e, afin de d’apprĂ©hender au mieux l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de maturitĂ© sur nos diffĂ©rentes parcelles. Comme chaque annĂ©e, nous avons terminĂ© avec notre parcelle de CarmĂ©nĂšre, qui aura elle bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une fin Septembre estivale pour atteindre sa parfaite maturitĂ©.
Au final, les potentiels aromatiques de nos jus sont bon quel que soit le cĂ©page, avec une bonne intensitĂ© aromatique sur des profils de fruits mĂ»rs. Le millĂ©sime s’annonce donc digeste, gourmand et agrĂ©able, sans excĂšs et sans opulence. Nos assemblages, dans la continuitĂ© des millĂ©simes prĂ©cĂ©dents, avec toujours une proportion de plus en plus importante de Cabernet Franc, chercheront Ă  conserver toute la rondeur et le cĂŽtĂ© soyeux des tannins. Nul doute que les vins de ce millĂ©sime “ de vignerons” sauront s’apprĂ©cier dans leur jeunesse mais Ă©galement aprĂšs de belles annĂ©es de garde, afin de rĂ©vĂ©ler tout leur potentiel.

Journal du Millésime 2022

L’automne puis l’hiver ont Ă©tĂ© particuliĂšrement secs (on observait dĂ©jĂ  un dĂ©ficit de 35% en eau), assez doux, le mois de fĂ©vrier a mĂȘme Ă©tĂ© plutĂŽt chaud (2,2 degrĂ©s au-dessus des normales saisonniĂšre). Cette douceur hivernale, a Ă©tĂ© responsable d’un dĂ©bourrement prĂ©coce fin mars. L’étĂ© a Ă©tĂ© anormalement chaud : difficile en effet de ne pas avoir remarquĂ© les Ă©pisodes climatiques rĂ©pĂ©tĂ©s en juin, juillet puis aoĂ»t, avec des tempĂ©ratures trĂšs Ă©levĂ©es, jusqu’à quatre degrĂ©s au-dessus des normales, et plusieurs jours d’affilĂ©e. La vĂ©raison a lieu gĂ©nĂ©ralement fin juillet. La vague de chaleur mi-juillet a bloquĂ© la vĂ©raison par endroits : la vigne a retenu son souffle, la photosynthĂšse a Ă©tĂ© ralentie, les organismes mis Ă  rude Ă©preuve. Cependant, les consĂ©quences de cet Ă©tĂ© caniculaire ne seront pas du tout les mĂȘmes qu’en 2003. Certes la production de composĂ©s phĂ©noliques et la petite taille des baies sont des facteurs physiologiques limitant de flĂ©trissement. Il faut surtout souligner que la viticulture a depuis 20 ans Ă©normĂ©ment Ă©voluĂ©. Elle a dĂ» s’adapter Ă  la nouvelle donne climatique. Les Ă©quipes sont aujourd’hui soucieuses des Ă©quilibres, cherchent Ă  recrĂ©er la vie dans les sols, structurent la matiĂšre organique pour une meilleure alimentation des plantes, crĂ©ent un complexe argilo-humide favorable pour que les sols soient aĂ©rĂ©s et pas compacts. De toute Ă©vidence, les vignes dont les sols ont Ă©tĂ© travaillĂ©s dans cet esprit ont beaucoup mieux rĂ©sistĂ© aux Ă -coups de chaleur. Les raisins sont ainsi plus Ă©quilibrĂ©s, moins dĂ©shydratĂ©s, les arĂŽmes plus frais, moins pruneaux. On doit clairement tirer un grand coup de chapeau Ă  ces vignerons, Ă  leurs Ă©quipes, qui ont dĂ» anticiper (en prenant la dĂ©cision de moins effeuiller par exemple), et qui se sont montrĂ©s plus prĂ©cis, plus pointus encore dans leur travail. Des vendanges Ă  plusieurs vitesses Les conditions trĂšs chaudes en juillet et aoĂ»t favorisent la dĂ©gradation des acides organiques (acide malique et acide tartrique principalement) prĂ©sents dans les baies de raisin. Les contrĂŽles de maturitĂ© rĂ©pĂ©tĂ©s dĂ©but aoĂ»t mettent en Ă©vidence une chute rapide (plus de 50%) de l’aciditĂ© totale et surtout de l’acide malique donnant aux vins un caractĂšre Ă©clatant et vif. Les vendanges 2022 se sont conduites dans des conditions extrĂȘmement agrĂ©ables, sans stress. On a pris le temps de ramasser Ă  la carte, au grĂ© des dĂ©calages de maturitĂ©, puisque la mĂ©tĂ©o trĂšs clĂ©mente le permettait. DĂ©but septembre, on avait encore parfois d’importants dĂ©calages entre la maturitĂ© technologique (qui Ă©tait lĂ ), polyphĂ©nolique (qu’on a tardĂ© davantage Ă  obtenir) et aromatique. Cette annĂ©e plus encore, il ne fallait pas aller trop loin en vinification : ne pas trop extraire, se mesurer et se retenir ; Ă  ce titre, on a jouĂ© une course de fond cette annĂ©e, pas un sprint ! Les temps, les tempĂ©ratures de macĂ©ration ont Ă©tĂ© adaptĂ©s en fonction des Ă©ventuels blocages de la plante, de l’ñge des vignes, etc. Quand on avait de beaux potentiels, on a surtout cherchĂ© la mesure et l’équilibre pour Ă©viter de tomber dans les travers d’une sur-extraction de tanins. Pour autant il fallait Ă©viter une sous extraction donnant des vins longilignes, ne faisant ressortir que l’alcool. La dĂ©gustation tout au long des macĂ©rations a Ă©tĂ© capitale pour ajuster au mieux le travail des vins et pour rechercher les meilleurs Ă©quilibres. Les degrĂ©s, quant Ă  eux, ne devraient pas ĂȘtre aussi affolants que dans les annĂ©es dites solaires. Il n’est pas rare de trouver des merlots Ă  14,5 et quelques cuves autour des 15. Les cabernet sauvignon et francs sont quant Ă  eux autour des 13-13,5. Il est important de prendre en compte les Ă©quilibres entre l’alcool, le pH, l’aciditĂ© totale et bien sur la richesse en composĂ©s phĂ©noliques pour comprendre que 2022 n’est pas un millĂ©sime caricatural mais de façon surprenante bien Ă©quilibrĂ©. Nous le soulignions, la conduite du vignoble a Ă©tĂ© adaptĂ©e aux conditions du millĂ©sime : la hauteur de palissage a souvent Ă©tĂ© abaissĂ©e pour avoir moins de feuilles, donc moins de photosynthĂšse, moins de sucre dans les raisins, et donc moins d’alcool. On a Ă©galement moins effeuillĂ© (pour avoir moins de concentration des baies), les porte-greffes sont aujourd’hui moins vigoureux, on enherbe davantage ; les Ă©quipes ont fait des choix dĂ©cisifs – et efficaces - pour affronter ce type de climat. Elles sont beaucoup moins interventionnistes qu’autrefois. Julien Viaud, ƒnologue Consultant - Cabinet Michel Rolland & AssociĂ©s

Journal du Millésime 2021

En 2021, le vignoble bordelais renoue avec une longue tradition de millĂ©simes sauvĂ©s par une arriĂšre-saison Ă  la climatologie inespĂ©rĂ©e. Comme souvent, les merlots ont davantage souffert de l’étĂ© maussade et de l’arrĂȘt de croissance tardif, en particulier sur les sols lĂ©gers. Si les raisins ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©s avec des teneurs Ă©levĂ©es en acide malique, les vins prĂ©sentent, aprĂšs fermentation malo-lactique, des niveaux de pH et d’aciditĂ© tout Ă  fait classiques. Ils sont fruitĂ©s, correctement colorĂ©s et avec une texture souple. La taille importante des baies, caractĂ©ristique singuliĂšre de cette annĂ©e, se ressent par un manque de concentration frĂ©quent en milieu de bouche. Sur les meilleurs terroirs du Libournais, prĂ©sentant un fonctionnement hydrique plus rĂ©gulier, les merlots possĂšdent nĂ©anmoins plus de chair et peuvent ĂȘtre bien rĂ©ussis. Les cabernet-francs de la rive droite sont de trĂšs bon niveau. L’épisode anticylonique de dĂ©but octobre a permis de diffĂ©rer leur rĂ©colte et ils en ont pleinement profitĂ©. ParfumĂ©s et veloutĂ©s, ils jouent un rĂŽle important dans les assemblages L’installation du beau temps en octobre a permis de rassurer les viticulteurs et d’atteindre, gĂ©nĂ©ralement, de bons niveaux de maturitĂ© pour les cabernetsauvignons. ColorĂ©s, frais et aromatiques, les vins de cabernet-sauvignon possĂšdent une structure tannique sĂ©rieuse et une belle profondeur, en particulier sur les grands terroirs de graves. Si les vins rouges n’ont pas, en dĂ©but d’élevage, le niveau d’intensitĂ© et de concentration des trois millĂ©simes prĂ©cĂ©dents, de belles rĂ©ussites existent sur les deux rives. 2021 restera ainsi dans les mĂ©moires comme un millĂ©sime particuliĂšrement Ă©prouvant pour les vignerons, heureusement rĂ©compensĂ©s de leurs efforts par une fin de saison providentielle.

Journal du Millésime 2020

L’automne puis l’hiver ont Ă©tĂ© particuliĂšrement secs (on observait dĂ©jĂ  un dĂ©ficit de 35% en eau), assez doux, le mois de fĂ©vrier a mĂȘme Ă©tĂ© plutĂŽt chaud (2,2 degrĂ©s au-dessus des normales saisonniĂšre). Cette douceur hivernale, responsable d’un dĂ©bourrement prĂ©coce fin mars, a eu cette annĂ©e encore des consĂ©quences dramatiques, provoquĂ©es par le gel de printemps (du 2 au 5 avril). Ce gel fut assez prĂ©coce dans la saison, et les contre-bourgeons se sont dĂ©veloppĂ©s rapidement. MĂȘme si ces bourgeons secondaires sont moins fertiles et que cela signifie souvent une baisse de volume, le cycle vĂ©gĂ©tatif a nĂ©anmoins dĂ©marrĂ© de façon dĂ©calĂ©e, mais favorisĂ© par la belle arriĂšre-saison que nous avons eue finalement. Difficile en effet de ne pas avoir remarquĂ© les Ă©pisodes climatiques rĂ©pĂ©tĂ©s en juin, juillet puis aoĂ»t, avec des tempĂ©ratures trĂšs Ă©levĂ©es, jusqu’à quatre degrĂ©s au-dessus des normales, et plusieurs jours d’affilĂ©e. La vĂ©raison a lieu entre le 8 et le 10 juillet pour les plus prĂ©coces (jeunes vignes Ă  Pomerol, Graves de Pessac), mais plus gĂ©nĂ©ralement fin juillet. Les contrĂŽles de maturitĂ© rĂ©pĂ©tĂ©s dĂ©but aoĂ»t mettent en Ă©vidence une chute rapide (plus de 50%) de l’aciditĂ© totale et surtout de l’acide malique donnant aux vins un caractĂšre Ă©clatant et vif. Pour les rouges, il faut d’abord dire que les vendanges 2022 se sont conduites dans des conditions extrĂȘmement agrĂ©ables, sans stress. On a pris le temps de ramasser Ă  la carte, au grĂ© des dĂ©calages de maturitĂ©, puisque la mĂ©tĂ©o trĂšs clĂ©mente le permettait. DĂ©but septembre, on avait encore parfois d’importants dĂ©calages entre la maturitĂ© technologique (qui Ă©tait lĂ ), polyphĂ©nolique (qu’on a tardĂ© davantage Ă  obtenir) et aromatique). En revanche, l’extractibilitĂ© et la qualitĂ© des tanins n’étaient pas optimales alors que les raisins Ă©taient dĂ©jĂ  riches en sucres et que les valeurs en aciditĂ© totale, acide malique et tartrique indiquaient de bons Ă©quilibres. Il a donc fallu adapter les stratĂ©gies de ramassage aux terroirs et organiser les sĂ©quences de ramassage pour rĂ©colter des raisins parfaits.Dans cette pĂ©riode cruciale, on pistait l’évolution des Ă©quilibres entre l’alcool qui montait et les peaux qui pouvaient encore rester dures. La mĂ©tĂ©o continuait d’ĂȘtre souriante, on n’a pas eu de pluie, pas de pression, rien ne semblait indiquer qu’il fallait ramasser ; cette annĂ©e, on a vraiment dĂ» pousser les vignerons Ă  vendanger ! Cette annĂ©e plus encore, il ne fallait pas aller trop loin en vinification : ne pas trop extraire, se mesurer et se retenir ; Ă  ce titre, on a jouĂ© une course de fond cette annĂ©e, pas un sprint ! Les temps, les tempĂ©ratures de macĂ©ration ont Ă©tĂ© adaptĂ©s en fonction des Ă©ventuels blocages de la plante, de l’ñge des vignes, etc. La dĂ©gustation tout au long des macĂ©rations a Ă©tĂ© capitale pour ajuster au mieux le travail des vins et pour rechercher les meilleurs Ă©quilibres. Il est important de prendre en compte les Ă©quilibres entre l’alcool, le pH, l’aciditĂ© totale et bien sur la richesse en composĂ©s phĂ©noliques pour comprendre que 2022 n’est pas un millĂ©sime caricatural mais de façon surprenante bien Ă©quilibrĂ©. Les rouges sont des vins riches, denses, avec une certaine puissance et une rĂ©elle onctuositĂ©, mais sans lourdeur, comme l’étaient parfois les millĂ©simes solaires d’autrefois. En 2022, on a cherchĂ© Ă  conserver la tenue et l’aciditĂ©, l’aromatique plutĂŽt fraĂźche et Ă©clatante qu’on avait au moment de la rĂ©colte. On est restĂ©s vigilants au moment des vinifications, on n’a pas voulu dĂ©sĂ©quilibrer les vins qui avaient une aciditĂ© naturelle, on a prolongĂ© les macĂ©rations pour trouver le charme, on a construit une trame et une texture de milieu de bouche pour contrebalancer des alcools parfois plus Ă©levĂ©s. 2022 est un grand millĂ©sime de Bordeaux taillĂ© pour la garde, avec un Ă©quilibre bien bordelais que les amoureux des vins de Bordeaux aiment tant !

JOURNAL DU MILLÉSIME 2019

2019, un millĂ©sime aux multiples rebondissements AprĂšs la relative fraĂźcheur et l’humiditĂ© du mois de janvier, la douceur s’est installĂ©e de fĂ©vrier Ă  mars, avec des journĂ©es anormalement sĂšches et chaudes (+2°C par rapport aux normales saisonniĂšres), lesquelles ont provoquĂ© un dĂ©bourrement prĂ©coce, toujours source d’inquiĂ©tude par rapport aux gelĂ©es tardives. Les peurs Ă©taient justifiĂ©es : le 4 et 14 avril ainsi que le 5 et 6 mai, le mercure avoisinait 0°C. Certaines parcelles, prĂšs des bois ou dans des couloirs venteux, ont Ă©tĂ© touchĂ©es. DĂ©but juin, l’augmentation significative des tempĂ©ratures a permis une floraison et une nouaison rapides et homogĂšnes. L’anticyclone s’est alors installĂ© et nous a protĂ©gĂ©s tout au long de l’étĂ©. L’étĂ© est marquĂ© par une succession d’épisodes caniculaires avec un record de 40°C atteint le 23. En septembre, les fortes amplitudes thermiques (12°C nuit et 26°C jour) ont permis une trĂšs bonne synthĂšse des anthocyanes. Les vendanges se sont dĂ©roulĂ©es en deux temps. PremiĂšre phase, mi septembre, sous un ciel radieux et des tempĂ©ratures caniculaires. Les merlots sont rentrĂ©s mĂ»rs et goĂ»teux. Fin septembre, l’arrivĂ©e d’une dĂ©pression a engendrĂ© une diminution salvatrice des degrĂ©s alcooliques potentiels et permis aux cabernets francs de parvenir Ă  une maturitĂ© optimale. DeuxiĂšme phase de rĂ©colte dĂ©but octobre pour rĂ©colter les merlots tardifs et les premiers cabernets francs. Les vendanges se sont terminĂ©es mi octobre sur les parcelles de cabernets-francs tardives.

JOURNAL DU MILLÉSIME 2017 Journal 2011

L’hiver 2016/17 est marquĂ© par une sĂ©cheresse historique. Il faut attendre fĂ©vrier pour que les pluies reviennent. Si dĂ©cembre et janvier furent froids et secs, la douceur et l’humiditĂ© de fĂ©vrier/mars ne permettent pas de rattraper le manque de pluviomĂ©trie. Le millĂ©sime commence donc avec des sols secs, facilement rĂ©chauffĂ©s par les premiers rayons de soleil du printemps, ce qui entraĂźne un dĂ©bourrage prĂ©coce. Les bourgeons Ă©closent dans les derniers jours de mars. Avec des sols secs et chauds, la vigne pousse Ă  toute vitesse et il n’y a pas de pluie. On constate dĂ©jĂ  des pousses de 10 cm avec, parfois, une dizaine de feuilles Ă©talĂ©es. Les petites mannes laissent espĂ©rer une jolie rĂ©colte, homogĂšne et relativement prĂ©coce. DĂšs le 16, le temps se refroidit radicalement, les nuits sont glaciales. Dans la nuit du 20 avril, le gel frappe une premiĂšre fois le vignoble puis, au petit matin du 28 Hormis quelques Ă©pisodes orageux, c’est la chaleur et la sĂ©cheresse qui caractĂ©risent ce mois de mai. À la fin de la premiĂšre quinzaine, les vignes gelĂ©es repartent sur des bourgeons de seconde gĂ©nĂ©ration. Les vignes non gelĂ©es continuent leur pousse et ouvrent leurs premiĂšres fleurs dĂšs la fin de mois. Les vignes touchĂ©es poussent de maniĂšre anarchique, buissonneuses, et demandent un travail prĂ©cis d’ébourgeonnage. Juin est estival ; on semble installĂ©s au cƓur de l’étĂ©. Les tempĂ©ratures sont parfois caniculaires mais les orages sont frĂ©quents, Ă©vitant ainsi les problĂšmes de stress hydrique. La croissance de la vigne est trĂšs rapide et nĂ©cessite beaucoup de main-d’Ɠuvre pour entretenir les palissages. La floraison est groupĂ©e et rapide. DĂšs les premiers jours de Juillet l’étĂ© semble s’éloigner. Quelques journĂ©es chaudes et surtout des nuits douces contribuent toutefois Ă  donner une moyenne de tempĂ©rature plutĂŽt correcte. Le manque de lumiĂšre et de soleil se fait ressentir. Les pluies orageuses de juin ont suffisamment remontĂ© le taux d’humiditĂ© des sols. C’est finalement un mois plus propice aux grappes de seconde gĂ©nĂ©ration, qui se retrouvent fin juillet au stade de fermeture. Le soleil revient trĂšs fort durant les premiers jours d’aoĂ»t, mais la fraĂźcheur reprend le dessus dĂšs le 5, et il faut attendre le 20 aoĂ»t pour retrouver des tempĂ©ratures estivales. DĂšs les premiers jours de septembre, on assiste Ă  un changement de temps brutal qui durera jusqu’à la moitiĂ© du mois. Le manque de soleil estival engendre des niveaux trĂšs Ă©levĂ©s d’acide malique et les peaux sont Ă©paisses et facilement extractibles. Il est possible d’interprĂ©ter cela comme un phĂ©nomĂšne de puissance et de fraĂźcheur, l’aciditĂ© jouant alors le rĂŽle d’un sel relevant l’intensitĂ© aromatique, mais masquant sans doute une lĂ©gĂšre fragilitĂ©.

JOURNAL DU MILLÉSIME 2016

Tout commence par un hiver tout en contraste. En effet, aprĂšs un mois de dĂ©cembre quasi estival, l’hiver 2016 enchaĂźne sur une pluviomĂ©trie record sur les deux premiers mois de l’annĂ©e (entre 400 et 500 mm suivant les secteurs) mais sur des tempĂ©ratures plus douces qu’à l’accoutumĂ©e. On notera seulement quatre Ă  cinq matinĂ©es aux tempĂ©ratures nĂ©gatives
 Cette douceur hivernale inquiĂšte l’ensemble des vignerons, cette inquiĂ©tude grandit lorsque l’on voit les premiers bourgeons dans le coton dĂšs les premiers jours de fĂ©vrier. Mais, les tempĂ©ratures basses du mois de Mars ainsi que des sols gorgĂ©s d’eau tempĂšrent la vigueur du vignoble, et le dĂ©bourrement se fait avec seulement une petite semaine d’avance. MalgrĂ© cette lĂ©gĂšre avance, la fraĂźcheur du mois d’Avril ralentit la pousse, et on frĂŽle mĂȘme la catastrophe gĂ©nĂ©rale entre le 28 et le 30 Avril avec quelques gelĂ©es locales, mais la sanction a Ă©tĂ© Ă©vitĂ©e de justesse. Contrairement Ă  de nombreuses rĂ©gions françaises, Bordeaux Ă©chappe donc aux gels printaniers. Comme si cela ne suffisait pas, le mois de Mai prend le relais avec des prĂ©cipitations supĂ©rieures aux normales dĂ©cennales, et la pression du mildiou atteint elle aussi un pic record avec quelques gros dĂ©gĂąts par endroits. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, de nombreux vignerons se demandent, s’ils vont rĂ©ussir Ă  atteindre la fleur sans encombre. Elle se passe presque par miracle aux alentours du 10 Juin, de maniĂšre trĂšs homogĂšne sur une pĂ©riode de trois Ă  cinq jours, les seuls jours consĂ©cutifs sans pluie depuis des mois. La rĂ©colte est belle, voir mĂȘme gĂ©nĂ©reuse par endroit et ce que tout le monde souhaite arrive enfin, du soleil et un temps sec.

JOURNAL DU MILLÉSIME 2015

L’hiver fut assez froid, avec bon nombre de gelĂ©es nocturnes. Il semblait long aussi, de part la succession de jours gris et humides de Novembre Ă  FĂ©vrier, les pluies frĂ©quentes et intenses. Les rĂ©serves hydriques bien reconstituĂ©es, la situation s’inverse en Mars pour un temps sec, mais toujours froid, qui repousse toujours plus loin l’éclosion des bourgeons. Il faudra attendre les premiers jours d’avril pour voir enfin le rĂ©veil de la vĂ©gĂ©tation. Autour du 10 Avril, la douceur s’impose et les sols secs se rĂ©chauffent vite, C’est sans conteste un bon dĂ©part. Les travaux s’enchaĂźnent sans retard, et l’homogĂ©nĂ©itĂ© de la sortie permet de rĂ©aliser de beaux Ă©bourgeonnages. DĂšs le dĂ©part, la vigne se prĂ©sente bien. En Mai, les conditions climatiques permettent une croissance rapide et rĂ©guliĂšre, les passages pour travaux et entretien des sols sont aisĂ©s, ainsi que les possibilitĂ©s d’entrĂ©e dans les vignes pour les traitements. Les sols sont secs et se ressuient assez vite. En dĂ©but d'Ă©tĂ©, les tempĂ©ratures modĂ©rĂ©es ainsi que l’absence de prĂ©cipitation permettent une floraison rapide, groupĂ©e, sans trop de coulure ou de millerandage. Les ballades dans les vignes, Ă  cette Ă©poque, sont parfumĂ©es Ă  la fleur de vigne, les rĂ©coltes se montrent Ă©quilibrĂ©es en quantitĂ©, car les grappes sont de tailles plutĂŽt petites et bien pleine. Dans la plupart des cas, il n’y aura pas grand chose Ă  retoucher en termes d’éclaircissage. Le ciel reste sans nuage, accompagnĂ© d’une montĂ©e croissante des tempĂ©ratures jusqu’en fin de mois. Les premiers jours de Juillet sont caniculaires, le beau temps semble installĂ© pour l’éternitĂ©, pas une goutte d’eau depuis la mi juin. La contrainte hydrique affiche alors les premiers symptĂŽmes. Dans les parcelles issues de sols mal gĂ©rĂ©s en terme de qualitĂ© d’enracinement, puis plus tard sur les sols sableux, de graves fines et tous type de sols superficiels, le vert du feuillage commence Ă  pĂąlir un peu. Alors que la crainte des blocages par la sĂ©cheresse est Ă  son maximum, une succession d’épisode pluvieux, sous forme d’orage, arrose le bordelais de maniĂšre inĂ©gale. La premiĂšre rĂ©action de la vigne est bĂ©nĂ©fique. Sans pour autant reprendre sa pousse, elle se dĂ©bloque. La vĂ©raison, languissante dans les premiers jours, se fait en quelques jours, aussi groupĂ©e que le fut la fleur. Le point de maturitĂ© sera homogĂšne, quelque soit la date de rĂ©colte, et c’est dĂ©jĂ  rassurant. En Septembre, les fruits sont murs, peu acides et facile Ă  goĂ»ter. Le feu de juillet aura brĂ»lĂ© les acides et le vĂ©gĂ©tal alors que la modĂ©ration du mois d’AoĂ»t maintiendra dans le gout une idĂ©e de fraĂźcheur et de classicisme. Aucune duretĂ©, aucun exotisme, une extractabilitĂ© parfaite des peaux, tout ce qu’il faut pour rendre grĂące aux terroirs grĂące au luxe de pouvoir faire des vinifications souples, de rĂ©vĂ©ler des vins identitaires et contemporains.

Journal du millésime 2014

AprĂšs un bel hiver d’une douceur exceptionnelle, ne comptant que quelques jours de gelĂ©e, les premiers rayons de soleil d’avril provoquent un dĂ©bourrement de la vigne rapide et homogĂšne. On compte alors deux bonnes semaines d’avance. AprĂšs la prĂ©sentation morose du millĂ©sime 2013, c’est rassurant. Le climat est orageux, avec des prĂ©cipitations frĂ©quentes, peu intenses, mais rĂ©guliĂšres. Les tempĂ©ratures se rafraĂźchissent dĂšs la deuxiĂšme partie du mois, ce qui a pour effet de mettre un frein considĂ©rable Ă  la vigueur de la pousse. L’avance sur le cycle se restreint. La mĂ©tĂ©o du mois de mai garde un profil orageux et les pluies restent frĂ©quentes. Il n’est pas simple de protĂ©ger le vignoble, de trouver l’opportunitĂ© de rentrer, alors que les traitements sont vite lessivĂ©s. Les sols, oĂč poussent les herbes adventices que l’hiver n’a pas pu dĂ©truire, ont de la difficultĂ© Ă  se ressuyer aprĂšs les pluies frĂ©quentes, surtout les plus argileux. L’activitĂ© photosynthĂ©tique manque un peu d’énergie, le feuillage est un peu terne. L’inquiĂ©tude monte alors Ă  mesure que la floraison approche. On a besoin de chaleur. Sur les secteurs prĂ©coces, on observe les premiĂšres fleurs dans les derniers jours du mois. En aout, ambiance fraĂźche et orageuse, le millĂ©sime appelle encore Ă  la vigilance. Bien des feuillages en feront les frais, se laissant envahir par un « mildiou mosaĂŻque » assez virulent. Bien des sols, qu’il ne faudrait plus toucher, sont trop sales pour tenir jusqu’aux vendanges. L’annĂ©e du vigneron se dessine, s’imprime dans le paysage. Quelques parcelles s’affichent telles des verrues dans une architecture viticole marquĂ©e par le savoir-faire des vignerons. Une image de satisfaction, un vignoble en place malgrĂ© la contrainte. En fin de mois, alors que la vĂ©raison s’achĂšve, les raisins gonflent, gorgĂ©s d’eau. Dans nombre de parcelles, le travail est Ă  refaire, Ă  peaufiner. Il faut couper des grappes, affiner les effeuillages. Le soleil s’installe de maniĂšre franche, la derniĂšre ligne droite sera longue et difficile. Alors qu’on n’y croyait plus, les beaux jours s’enchaĂźnent en Septembre, puis les belles semaines, laissant enfin un sentiment d’éternitĂ©. Le bilan est pourtant lourd, le poids des raisins pulvĂ©rise celui de la moyenne dĂ©cennale. Les analyses de moĂ»t du dĂ©but de mois laissent apparaĂźtre une situation plus mauvaise qu’en 2013. Il va falloir tenir, attendre et compter sur le maintien du beau temps.C’est une maturitĂ© d’automne, elle ne se fera pas par le soleil. Le temps, l’alternance de nuits fraĂźches et de jours ensoleillĂ©s ont un rĂŽle essentiel sur l’attendrissement des peaux. Elles se dilatent, se rĂ©tractent sans cesse. Elles se tannent. Plus que jamais, l’opportunitĂ© de la crĂ©ativitĂ© pour organiser la vendange s’est prĂ©sentĂ©e cette annĂ©e. Nombre de domaines, qui nĂ©cessitent 10 jours pour vendanger, prirent un mois afin de rentrer chaque parcelle sous la maturitĂ© optimum, ou choisie. Les premiers merlots tombĂšrent vers le 20 septembre alors que les derniers cabernets quittĂšrent leur ceps dans les tout derniers jours d’octobre.

Vintage Journal 2015

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Journal du millésime 2013

AprĂšs un hiver doux et humide, l’arrivĂ©e du printemps, bien que timide, permet une explosion de la vĂ©gĂ©tation et la vigne dĂ©bourre de maniĂšre trĂšs rĂ©guliĂšre. Tous les bourgeons explosent en mĂȘme temps, exposant les mannes des futures grappes, invitant aux premiers pronostics : c’est un millĂ©sime de fruit, cela fera du bien aprĂšs deux millĂ©simes peu productifs. On va couper du raisin, et mĂȘme beaucoup, selon les avis. Les tempĂ©ratures restent basses tout le mois et freinent la pousse. En Mai, pluies rĂ©guliĂšres et le froid tenace ne permettent pas aux sols de se rĂ©chauffer, surtout dans les argiles. C’est dans la deuxiĂšme quinzaine de mai que les symptĂŽmes de froid se manifestent. La pousse devient irrĂ©guliĂšre, selon le type de sol, et le manque de vĂ©gĂ©tation pour l’époque est indĂ©niable. Le feuillage est terne, tirant sur le vert pĂąle. Les feuilles sont Ă©paisses, la vigne a froid. La tendance ne s’inverse pas en Juin et le froid demeure durant tout le mois. Les participants Ă  Vinexpo Bordeaux se souviendront longtemps de la violence des averses ainsi que de la fraĂźcheur des soirĂ©es festives, telle la FĂȘte de la Fleur ou autre. C’est dans ces conditions assez dramatiques que dĂ©marre la floraison. TrĂšs longue sur le cĂ©page merlot, un peu plus courte sur les cabernets, l’expulsion des capuchons s’étire sur deux semaines occasionnant une coulure importante, ainsi qu’une fabuleuse possibilitĂ© d’intrusion pour le botrytis, dans une pĂ©riode des plus sensibles. Le bilan du 1er juillet est dĂ©primant. On sait dĂ©jĂ  que la rĂ©colte sera petite, et la vigne accuse trois semaines de retard sur son cycle vĂ©gĂ©tatif. C’est Ă©norme. Par chance, la chaleur s’installe durablement et redonne le sourire aux vignerons. Les jours de beau temps, chauds et secs, s’enchaĂźnent tout le mois et donnent un sentiment d’éternitĂ©. Le retard se rattrape. Juillet sera le mois le plus chaud de ces vingt derniĂšres annĂ©es. Le botrytis est en sommeil, latent, et le feuillage a repris de la splendeur. La vĂ©raison commence timidement et s’étire de la mĂȘme maniĂšre que la floraison. Il faudra souvent passer dans les vignes afin d’affiner l’homogĂ©nĂ©itĂ© de la maturitĂ© en queue de vĂ©raison. MalgrĂ© les petits rendements, il faut encore couper des grappes. Les contre effeuillages commencent alors. Le compte Ă  rebours est dĂ©clenchĂ©. Il faudra tenir longtemps. En moyenne, les vendanges devraient commencer autour du 7 octobre pour les merlots et on pouvait logiquement croire Ă  un beau millĂ©sime tardif, comme le furent 2008 ou 2011. Les vignes bien prĂ©parĂ©es, avec des grappes gĂ©nĂ©ralement lĂąches en raison de la coulure, pouvaient tout Ă  fait aller au bout, Ă  la parfaite maturitĂ©. DĂšs le 20 septembre, les tempĂ©ratures remontent alors que l’humiditĂ© s’installe. Dans ce climat de type tropical, le champignon ne tarde pas Ă  se rĂ©veiller. La situation n’est pas gĂ©nĂ©rale, et sans doute le type de sol comme les quantitĂ©s d’eau reçues lors des orages du mois d’aoĂ»t ont eu leur importance. Au-delĂ  de la prĂ©cision, du talent des vignerons, ce millĂ©sime aura exigĂ© d’avoir de la chance. Souvent, il a fallu dĂ©marrer les vendanges en fin de mois pour des raisons sanitaires.

Journal du Millésime 2012

Le printemps frais et humide provoque un dĂ©bourrement assez tardif. Jusqu’en juillet, la pluie et l’humiditĂ© de l’air restent constantes. Ces conditions nous poussent Ă  conserver intĂ©gralement les cĂ©rĂ©ales semĂ©es Ă  l’automne 2011. Elles permettent de limiter l’érosion des sols, de garantir la portance nĂ©cessaire au passage des outils, de concurrencer la vigne pour Ă©viter les excĂšs de vigueur. Le travail racinaire est trĂšs bĂ©nĂ©fique au printemps oĂč leur pousse est accrue. Seules les parties trĂšs faibles du vignoble, et qui ont besoin d’ĂȘtre stimulĂ©es (pointe du plateau par exemple), sont labourĂ©es dĂšs le printemps. Le gel frappe les cabernets francs et les parties basses du domaine proches du bois. La rĂ©colte s’annonce dĂ©jĂ  limitĂ©e en volume sur ces zones qui prennent du retard dans le cycle et seront ramassĂ©es en consĂ©quence.Les Ă©bourgeonnages corrigent les excĂšs de pousse et de charge, et sont rĂ©alisĂ©s assez rapidement. Les levages demandent beaucoup d’efforts cette annĂ©e oĂč la vigne ne cesse de pousser.Paradoxalement, ce printemps excessivement pluvieux intervient aprĂšs deux annĂ©es de sĂ©cheresse et permet aux sols de reconstituer une partie des rĂ©serves lourdement dĂ©ficitaires jusqu’alors. En mĂȘme temps, c’est un coup de pousse qui arrange bien Clarisse dont le plateau souffrait d’un sĂ©rieux manque de vigueur. L’eau en abondance conjuguĂ©e aux apports de compost antĂ©rieurs et aux travaux de sols nous permet dĂšs 2012 de retrouver de beaux bois et un meilleur Ă©quilibre de la vigueur. C’est la garantie de pouvoir tailler un peu plus long en 2013, et pour la plante d’amĂ©liorer les mises en rĂ©serve dans les racines ainsi que sa rĂ©sistance aux stress hydrique Ă  venir. L’étĂ© s’installe aprĂšs une floraison un peu difficile, marquĂ©e par une coulure importante mais raisonnable. La floraison s’étale sur 15 Ă  20 jours. C’est autant d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© d’une grappe Ă  l’autre du point de vue de la maturitĂ©. DĂšs lors, nous prenons la dĂ©cision de n’intervenir en vert que sur la prĂ©sentation de rĂ©colte dans un premier temps, en jouant sur la ventilation (effeuillage et suppression des entassements de rĂ©colte). Nous attendrons la fin de la vĂ©raison pour supprimer toutes les grappes en retard. C’est le seul moyen d’obtenir une rĂ©colte Ă  la maturitĂ© homogĂšne. Il faudra passer et repasser dans les vignes jusqu’à la fin du mois d’aoĂ»t pour supprimer les grappes qui auront fleuri en retard. Le terroir de Clarisse est plutĂŽt froid. Les argiles conservent l’eau et confĂšrent des maturitĂ©s tardives. Les pluies de la mi-septembre nous laissent craindre le botrytis, mais les travaux de prĂ©sentation de rĂ©colte, d’entretien des sols et d’effeuillage ne permettent pas son installation. Les peaux sont Ă©paisses, la maturitĂ© est longue, c’est un millĂ©sime d’automne, il faut vendanger tard.

Journal du Millésime 2011

Le soleil s’installe dĂšs les premiers jours du mois provoquant un dĂ©bourrement explosif. D’une homogĂ©nĂ©itĂ© rare, les jeunes branches poussent Ă  vue d’Ɠil et le paysage se pare d’un vert chatoyant. Le printemps est lĂ . Les travaux d’ébourgeonnage, de sĂ©lection des jeunes pousses, ainsi que la protection phytosanitaire, sont prioritaires, alors que la chaleur s’installe, les sols s’assĂšchent, durcissent et rendent trĂšs compliquĂ©s les travaux mĂ©caniques de labour ou de griffage. L’avance de la vĂ©gĂ©tation est considĂ©rable; on prend des paris sur l’apparition des premiĂšres fleurs, qu’on observera dĂšs les premiers jours de mai. La moyenne des tempĂ©ratures s’élĂšve au-dessus de 16 degrĂ©s, ce qu’on trouve habituellement en fin mai. Avec 300 heures d’ensoleillement, c’est un mois d’avril exceptionnel que l’on n’a pas observĂ© depuis 1982.En Mai, aprĂšs une floraison homogĂšne et groupĂ©e, les belles promesses de rĂ©colte sont quasi gĂ©nĂ©rales. Le soleil reste solidement installĂ© alors que les orages sont constamment repoussĂ©s. La sĂ©cheresse commence Ă  se faire sentir. Peu Ă  peu, les feuilles durcissent et prennent des teintes plus ternes. L’herbe des sols, qui souvent n’ont pu ĂȘtre travaillĂ©s, ressemble Ă  la fenaison de juillet. C’est l’étĂ© avant l’heure ! En Juin, cela fait maintenant sept mois que le niveau des pluies se situe en deçà des normales saisonniĂšres. Par chance, il ne fait pas trop chaud et les nuits sont fraĂźches. Les orages sont trop timides et ne laissent au total qu’une vingtaine de millimĂštres d’eau pour le mois. A peine de quoi humecter la poussiĂšre ! Le vignoble est trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne. Les sols filtrants, graveleux ou sableux, sont dans la souffrance. Leur pousse est faible, le port des feuilles par les branches manque d’allure, de fiertĂ© presque. La faible pousse laisse aussi apparaĂźtre un dĂ©ficit foliaire. Non Ă  cause de grappes plĂ©thoriques, mais par manque de feuilles. Le temps change radicalement et le mois de juillet devient le mois le plus frais de ces trente derniĂšres annĂ©es. La pluie revient aussi. Il pleuvra chaque jour du 16 au 26, laissant le souvenir d’un juillet maussade, triste et sans lumiĂšre. La vigne en profite pour se refaire une santĂ©. Elle cicatrise, elle pousse de nouveau et les raisins gonflent. GrĂące Ă  l’avance de cycle occasionnĂ© par la sĂ©cheresse du printemps, la vĂ©raison est homogĂšne et groupĂ©e. La vigne semble se reconnecter avec les messages du ciel. Avec une douzaine de jours pluvieux, on peut considĂ©rer ce mois d’aoĂ»t comme arrosĂ©, mais assez chaud. En deuxiĂšme partie de mois, la fraĂźcheur s’installe peu Ă  peu avec des nuits fraĂźches. La premiĂšre quinzaine de septembre est estivale, avec des nuits assez chaudes. 2011 restera dans les mĂ©moires comme un millĂ©sime compliquĂ©. Il fallait avoir un peu d’argile pour passer le printemps mais pas trop pour passer l’automne. Un millĂ©sime qui rĂ©compense ceux qui ont depuis longtemps une bonne gestion de leur sol et des enracinements de qualitĂ©, profonds. La prophylaxie Ă©tait parfois plus importante que la charge, qui, elle, devait ĂȘtre adaptĂ©e au cycle et Ă  la qualitĂ© du feuillage. Les caves devaient ĂȘtre bien Ă©quipĂ©es en matĂ©riel de tri, face Ă  une vendange qui pouvait prĂ©senter des grains secs, des grains flĂ©tris et/ou des grains pourris. Face Ă  ce millĂ©sime, le vinificateur avait aussi Ă  Ă©talonner la fragilitĂ© de ses raisins afin d’adapter ses vinifications en terme d’extraction.

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2023 – ChĂąteau Clarisse Saint Emilion Puisseguin CuvĂ©e Vielles Vignes – James Suckling – 92-93

James Suckling
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2023- ChĂąteau Clarisse Castillon CĂŽtes de Bordeaux – James Suckling – 91-92

James Suckling
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2020 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – Yves Beck – 91/100

Yves Beck
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2020 – ChĂąteau Clarisse Castillon CĂŽtes de Bordeaux – James Suckling – 91/100

James Suckling
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2020 – ChĂąteau Clarisse Puisseguin Saint-Emilion – Yves Beck – 90/100

Yves Beck
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2020 – ChĂąteau Clarisse Puisseguin Saint-Emilion – James Suckling – 91/100

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2019 – Chñteau Clarisse Castillon Cîtes de Bordeaux – Andreas Larsson – 93

Andreas Larsson
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2019 – Chñteau Clarisse Puisseguin-Saint-Emilion – Yves Beck – 90

Yves Beck
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2019 – Chñteau Clarisse Castillon Cîtes de Bordeaux – James Suckling – 90

James Suckling
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2019 – Chñteau Clarisse Vieilles Vignes – Andreas Larsson – 93

Andreas Larsson
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2019 – Chñteau Clarisse Vieilles Vignes – Yves Beck – 92

Yves Beck
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2019 – Chñteau Clarisse Vieilles Vignes – Jancis Robinson – 16.5/20

Jancis Robinson
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2019 – Chñteau Clarisse Puisseguin-Saint-Emilion – Decanter – 90

Decanter
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2019 – Chñteau Clarisse Vieilles Vignes – James Suckling – 92

James Suckling
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2019 – Chñteau Clarisse Vieilles Vignes – Decanter – 91

Decanter
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2019 – Chñteau Clarisse Castillon Cîtes de Bordeaux – Yves Beck – 90

Yves Beck
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2019 – Chñteau Clarisse Vieilles Vignes – Vinous – Neal Martin – 91

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2019 – Chñteau Clarisse Puisseguin-Saint-Emilion – Jancis Robinson – 16.5/20

Jancis Robinson
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2019 – Chñteau Clarisse Castillon Cîtes de Bordeaux – Decanter – 91

Decanter
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2019 – Chñteau Clarisse Puisseguin-Saint-Emilion – Vert de Vin – Jonathan Choukroun – 90/91

Jonathan Choukroun
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2018 – ChĂąteau Clarisse Vieille vignes – Guide Hachette 2022 – Vin remarquable 2*

Guide Hachette 2022
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2018 – ChĂąteau Clarisse Puisseguin-Saint-Emilion – James Suckling – 91

James Suckling
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2018 – ChĂąteau Clarisse Puisseguin-Saint-Emilion – MĂ©daille d’argent

MĂ©daille d’argent
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2018 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – MĂ©daille d’argent

MĂ©daille d’argent
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2018 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – Jeb Dunnuck – 90

Jeb Dunnuck
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2018 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – James Suckling – 92

James Suckling
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2017 – Chñteau Clarisse – Jancis Robinson – 16/20

Jancis Robinson
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2017 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – Jancis Robinson – 16.5/20

Jancis Robinson
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2017 – ChĂąteau Clarisse – James Suckling – 91

James Suckling
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2017 – Chñteau Clarisse – Coup de cƓur – RVF Guide des Meilleurs Vins de France 2022 – 91

RVF Guide des Meilleurs Vins de France 2022
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2017 – Chñteau Clarisse Puisseguin-Saint-Emilion Vieilles Vignes – Guide Hachette 2021 – 2*

Guide Hachette 2021
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2014 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – James Suckling – 91-92

James Suckling
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2014 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – Jacques Perrin pour Vinifera – 90

Jacques Perrin
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2014 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vigne – Jancis Robinson – 16/20

Jancis Robinson
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2014 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – J. Molesworth: The Wine Spectator – 89-92

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2014 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – Steven Spurrer – Decanter – 16.75/20

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2014 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – Jeff Leve – 89-90

Jeff Leve
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2014 – ChĂąteau Clarisse Vieilles Vignes – Neal Martin for Robert Parker – 89-91

Neal Martin

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Depuis la crĂ©ation du vignoble, nous avons choisi d’Ă©lĂ©ver nos vins en barriques de chĂȘnes français. Chaque barrique apporte au vin un goĂ»t particulier et une structure diffĂ©rente, qui trouvent tout leur intĂ©rĂȘt au moment des assemblages. nous accordons un soin tout particulier au choix des tonneliers avec qui nous travaillons. Depuis le dĂ©but, nous faisons confiance Ă  Seguin-Moreau et Taransaud, deux rĂ©fĂ©rences mondiales originaires de Cognac. Plus rĂ©cemment, nous avons commencer Ă  travailler avec la tonnelerie Orion, basĂ©e dans le Tarne-et-Garonne, dont les barriques s’avĂšrent correspondre parfaitement Ă  la structure de nos vins.

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